Cette semaine allait être une bonne semaine. Je le sentais. En plus, j'avais eu la possibilité de m'occuper de ma petite protégée D. en l'honneur de la semaine cadeau organisé par la directrice. En cet instant c'était elle que je remerciait le plus! Je sortie donc rapidement de mon studio en oubliant la moitié de mes affaires et en m'en rendant compte en milieu de chemin.

- Oh mince. J'en ai marre d'être tête en l'air parfois!

Je retournai malgré moi dans mon logement à la reconquête de mes affaires perdues. J'avais entre autre oublié mon téléphone portable, les trois-quatre carotte fraiche que j'avais réservé pour D. et E. mais aussi une bouteille d'eau car l'air extérieur était un peu étouffant aujourd'hui. Malgré le fait que l'île où nous nous trouvions soit près d'un pôle, les températures devaient être au alentours de 23 °C aujourd'hui. Je trouvais sa étrange d'ailleurs.
*De toute façon, maintenant, avec le réchauffement climatique, les saisons vont être inversées dans quelques années j'en suis sûre!*
Sur ses pensées très philosophique, je quittai une nouvelle fois le studio en repoussant les trois petits chenapans. Et oui Effy en vacances, j'avais la garde des trois petits mais il était impossible pour moi de les prendre avec moi, surtout avec D. que je n'avais encore jamais eu à la monte. Déjà qu'aux écuries elle était imprévisible alors en selle... Enfin bon je verrais bien. J'accélérai le pas sur le chemin qui me séparait des écuries puis, une fois arrivée devant le grand bâtiment, j'entrai à l'intérieur en laissant les portes grandes ouvertes. Après tout, un petit bain de soleil ne fait jamais de mal! Je longeai les box des allées en sachant très bien où se trouvait celui de l'Holstein mais il fallait d'abord que j'aille voir ma petite Ever qui, elle aussi, me manquait beaucoup. (...) De retour devant le box de la jeune baie qui avait l'encolure sortie pour une fois, je vins à sa rencontre et tendis ma main vide à plat vers elle en lui parlant doucement.

- Saluuut Belle Gosse! Tu vas bien?

Je posai l'une de mes mains au contact de ses lèvres et lui chatouillait le menton. Avec l'autre je caressai doucement son chanfrein avant que, comme d'habitude, elle ne donne un coup de tête vers l'avant en signe d'agacement. Elle paraissait cependant prendre goût aux petites grattouilles que je lui faisais au menton. Je continuai ainsi durant de longues minutes avant de me reculer et de prendre la direction de la sellerie. Une fois dans la petite pièce, j'ouvris mon casier et pris le licol en cuir que j'avais attribué à D. dès les premières fois où j'étais venue la voir. Et oui un grand coup de foudre pour cette jument! Bref, je pris ensuite ma mallette de pansage et refermai mon casier avant de prendre la sortie. Je revins en marchant rapidement devant la belle baie. L'écurie était bruyante aujourd'hui entre les bruits de mes pas sur le sol, ceux des chants des oiseaux et les poulains qui hennissent au loin! Ça en fait un bazars! Mais sa donnait un côté vivant aux écuries et avec ce beau temps c'était encore plus agréable de venir ici. Je posai ma mallette contre le mur et ouvris le loquet de la porte du box de Dolce avant d'entrer à l'intérieur et de me faire accueillir par une jument aux oreilles rabattues contre sa nuque.

- Oh bah super, vive l'accueil!

Je n'étais pas impressionnée par la bête qui faisait tout pour m'intimider. Évidemment, j'étais souvent venue la voir alors maintenant ces petites manies je commençais à les connaître! Je m'avançai avec conviction vers la baie et posai ma main contre son encolure avant d'y déposer une tape amicale.

- Fais pas ta rebelle va, j'te connais maintenant!

Je posai ensuite la longe sur son garrot et lui enfilai doucement mais avec fermeté la muserolle autour de ses naseaux avant de boucler l'extrémité de la lanière au troisième trous. Je refis une tape sur l'encolure de la jument avant de sortir du box suivie de cette dernière. Je lui fis faire un demi-tour et, je ressentie une sensation bizarre à cet instant. Comme si j'étais en présence de ma jument, M.. C'était vraiment étrange. A l'instant même où les sabots de D. retentirent sur le sol, la vision de moi et mon alezane survint lors d'une fraction de seconde. Je fus même déconcertée. Mais je repris rapidement mes esprits car je n'allais tout de même pas laisser la baie dans l'allée comme sa, en plein milieu en plus! Je passai la longe dans l'anneau du mur puis fis un nœud d'accroche. Je flattai l'encolure de l'Holstein avant de passer sous cette dernière et avant d'ouvrir ma caisse. J'en sortie une étrille en caoutchouc en m'étant rappeler qu'en plus d'être exigeante, Madame D. était chatouilleuse au niveau des flancs. Enfin non, elle n'aimait pas être brosser à cet endroit.
*Qu'elle ch*euse tout de même!*
J'étais obligée de me plier à ces petites exigeantes sinon elle me ferait la tête et je ne pourrais plus attendre quoique ce soit d'elle. Et puis moi aussi j'étais chatouilleuse.. Je commençai par de petits mouvements circulaires sur son épaule avant de continuer sur son dos et de terminer par sa croupe. Je revins ensuite sur mes coup de brosse et redescendis doucement, et en appuyant de moins en moins, sur ses flancs avant de recommencer normalement au niveau du ventre. Une fois les deux côtés correctement dépoussiérés, j'échangeai mon étrille contre un bouchon aux poils noirs afin de retirer de manière énergique les poussières et peaux mortes que j'avais décollé juste avant. Le début du brossage se passa son problèmes mais arrivé au niveau de son passage de sangle, la jument rabattue ses oreilles contre sa nuque et chiqua le bois de sa fenêtre. Je revins vers elle en levant ma main sur sa droite.

- Tu veux que je t'aide oui?!! La fenêtre ne t'as rien fait. Alors tu la laisse tranquille.

Je revins à ma place et continua mon brossage avant de revenir vers sa tête. Je ramenai ses oreilles vers l'avant en les gardant un petit moment en position.

- T'es plus belle les oreilles en avant!

Cette fois-ci je terminai mon brossage par un frottement au niveau de ses membres fins. Je retirai ensuite les nombreux brins de paille de sa queue et celle de son toupet. D'ailleurs elle avait du fourrée sa tête dans son tas de foin pour en avoir dans le toupet! Qu'elle coquine. Je souris à cette pensée puis remis mon bouchon dans ma mallette afin d'avoir les mains libres pour passer mon dernier coup de brosse: celui de la brosse douce. Ce dernier passage se fit sans problèmes et la jument ne bougea pas. Je terminai par curer ses quatre pieds en ayant eu recours au coups de fesses répétés car la Miss avait décidé de ne pas me donner ses sabots. J'y suis arrivée après une bataille folle. Je rangeai mon ustensile dans ma boîte avant de la refermer et d'aller prendre un caveçon, une longe de travail ainsi qu'une chambrière à la sellerie. En arrivant, je posai la chambrière contre le mur ainsi que la longe sur ma caisse puis allai mettre le licol de la baie en collier. Je pris le caveçon que j'avais sur l'épaule puis lui installai à la manière d'un licol. J'y attachai la longe de travail, je pris la chambrière et pris la direction de la sortie afin d'aller tester la jument au rond de longe.

Nous rentrâmes dans le bâtiment où certains chevaux avaient leurs encolures sorties puis nous longeâmes ces derniers afin de retourner au box. D., visiblement pas très très fatiguée, trouva le moyen d'aller embêter une jument pur sang arabe dont le nom était O..
*Tiens il y avait beaucoup de nouveaux chevaux!*
Dolce fit une menace à la blanche en avançant violemment ses dents de l'oreille de la jument. Celle-ci, visiblement calme puisqu'elle ne fit absolument rien, se contenta de baisser les oreilles. Quant à moi, ne trouvant pas sa normal, je donnai un coup sec vers le bas avec la longe et levai ma main devant les naseaux de la baie. Celle-ci leva la tête et mit ses naseaux bien en l'air en reculant légèrement.

- Ah nan mais tu peux te reculer autant que tu veux ma belle, t'as pas à faire sa c'est tout! Recommence une fois et je t'en met une!

Nous rejoignîmes le box de la jeune jument après cette petite altercation et, une fois arrivée, je remis le licol en collier à Dolce qui paraissait encore furieuse. Je n'en pris pas compte et débouclai la lanière du caveçon et posai ce dernier à côté de ma caisse. Je remis ensuite le licol de D. normalement et ouvris ma mallette d'où je sortis mon bouchon. Je frottai un peu plus doucement qu'à la préparation sur l'intégralité de sa robe avant de terminer par curer soigneusement ses quatre membres. Après avoir été ranger mes affaires à la sellerie, je revins vers D., qui ne m'adressait pas un regard, et lui proposai une carotte que je lui tendis à main plate.

- Allez tiens, et fais pas la tête! Dis-je en souriant.

La jument après quelques secondes d'hésitation, prit l'aliment et en croqua un morceau. Je caressai son encolure en même temps que ma main était tendue. J'étais tellement contente de pouvoir dire que durant la semaine, cette jument serait en quelque sorte la mienne. Ralala. Lorsqu'elle eut terminé de manger, je détachai la longe et la rentra au box en lui faisant faire un demi-tour. Je détachai son licol en lui donnant une dernière tape amicale sur l'encolure puis sortie du box en refermant le loquet correctement.

- Aller, a demain ma Belle!

Je sortie des écuries toute contente de cette première séance avec ma petite protégée.

Ok by Muffin